Fosses

Fosses
ancienne carrière de Fosses

mercredi 15 février 2017

Construire des logements à FOSSES: une nécessité, mais pas n'importe comment !

En 1954, l'abbé Pierre avait alerté les Français sur la situation dramatique des logements en France. Il s'était indigné de l'insalubrité, de l'indignité et déjà de la précarité énergétique dans lesquels vivaient quelques millions de Français! Son appel fut à l'origine d'un sursaut salutaire qui permit, dans les années 60,  la construction de plusieurs centaines de milliers de logements assurant un minimum de confort aux ménages à revenus modestes, le tout pour des loyers modiques. 

Hélas, l'importance réelle  de l'effort accompli n'a jamais permis de résorber complètement le mal logement de nombreux foyers. La concentration de populations à revenus modestes dans des banlieues manquant de manière criante des services les plus élémentaires n'a rien arrangé. Et au fil des ans, les grands ensembles d'immeubles construits avec économie de moyens, et mal entretenus, se sont fortement dégradés. L'augmentation des charges (d'entretien et d'énergie notamment) a en partie contrebalancé la faiblesse des loyers. Les offices gestionnaires des HLM ont dû faire face à une augmentation des dépenses, une diminution progressive de l'investissement public en faveur du logement et, en période de crise économique, une augmentation des loyers impayés. Aujourd'hui, il faut le reconnaître, l'accès au logement social n'est plus aussi facile qu'autrefois. De nombreux ménages inscrits sur des listes d'attente depuis plusieurs années continuent donc d'occuper des logements indignes, tout en versant des loyers mirobolants à quelques propriétaires ("marchands de sommeil") peu scrupuleux. 

Depuis quelques années, avec la politique de la ville, les lois SRU puis la loi ALUR, le législateur cherche à corriger les erreurs du passé. Il s'agit, entre autres, d'encourager la mixité sociale, de favoriser la création de logements décents, de réduire la précarité énergétique, le tout dans des centres urbains correctement équipés en services. Mais il faut aussi compter avec des politiques publiques restrictives allant dans le sens contraire: fermeture de services publics (bureaux de postes, sécurité sociale, pôle emploi)  et des réactions négatives des populations déjà installées... Celles-ci veulent bien créer des logements sociaux, mais loin de chez elles. 

A Fosses, l'opération de rénovation urbaine menée depuis plusieurs années par le municipalité a permis de remplacer certaines tours qui étaient particulièrement dégradées, d'en rénover d'autres et de construire des immeubles neufs, en assurant un équilibre entre habitat social et accession à la propriété, le tout sans s'étendre sur les terres agricoles ou les espaces verts. Ceci donne à la ville de Fosses un nouveau visage, avec un véritable centre ville, une place centrale avec un café et des commerces attrayants. 

Des propriétaires privés se sont également lancés dans des opérations de densification en agrandissant leur propriété pour la diviser en plusieurs logements, comme le permet la loi ALUR. Ces différentes constructions, ajoutées les une aux autres, contribuent elles aussi à augmenter légèrement la population qui devrait bientôt dépasser les 10 000 habitants. cette densification génère parfois une certaine irritation (nouveau voisinage, difficultés de stationnement, par exemple) mais la commune cherche à remédier à ces problèmes, en concertation avec les habitants, quartiers par quartiers. Ce n'est pas toujours simple car d'une part la création de places de parking encourage les familles à détenir des voitures en plus grand nombre et, d'autre part, beaucoup réclament des places de stationnement mais  ne veulent pas voir leurs voisins garer leur voiture devant chez eux. Là aussi, il convient de sortir de la concertation en  prenant des décisions les plus équilibrées possibles.  

Dans le village, cette fois, un bailleur social privé a prévu la création de 65 logements sociaux sur l'emplacement d'une vielle ferme en ruine. Cet ensemble de bâtiments dont la hauteur maximum ne dépasse pas celle des constructions voisines ne dénaturera pas le paysage. L'architecte des bâtiments de France a donné un avis favorable au projet et le permis de construire a repris intégralement les quelques observations qu'il a faites. Quelques voisins immédiats se sont plaints de voir leur vue sur la vallée de l'Ysieux se réduire, mais personne n'est propriétaire de la vue sur un paysage, aussi jolie soit-elle. D'autres craignent pour leur tranquilité. Face à ces recours, la justice administrative va suivre son cours. Dans le même temps, plusieurs habitants du village cherchent déjà à y réserver des logements pour leurs enfants. Quant aux parents d'élèves, ils espèrent qu'avec les nouveaux résidents, on pourra rouvrir la classe qui a été supprimée à l'école Dumas, faute d'élèves en nombre suffisant. Quant aux difficultés de stationnement évoquées par certains des plaignants, elles sont prises au sérieux par une réflexion de la municipalité portant sur le village dans son ensemble dans le cadre de l'étude  EUROPAN.

samedi 11 février 2017

Les transports en commun sur le territoire de la communauté d'agglomération


Les usagers du RER D entre Goussainville et Fosses sont aujourd'hui désespérés de voir la fréquence des suppressions de trains entre Goussainville et Orry la ville. Il ne s'agit pas de simple retards de trains que les usagers peuvent anticiper lorsque les contraintes de leur travail ou de leurs déplacements l'exigent, mais de véritables suppressions de trains à répétition qui génèrent au mieux du stress et au pire un licenciement ou la perte d'une affaire. Utiliser la voiture sur l'autoroute A3 ou A1, ce n'est pas mieux, tant les embouteillages, la pollution et les contraintes de stationnement à Paris sont rédhibitoires.

Et, si rien n'est fait, ça ne devrait pas s'améliorer avec l'augmentation du trafic attendue du fait de l'urbanisation croissante dans le nord-est de l'île de France, de Vémars à Louvres ou Puiseux notamment.

En bout de ligne, les usagers sont lourdement pénalisés. Un train en panne, c'est tous les trains qui suivent qui s'arrêtent, faute de voies de dépassement. Et quand les habitants  de Goussainville à Orry la ville attendent gare du nord un train qui leur est destiné, ils ne peuvent pas monter dans le train, tellement il est bondé, pire que dans une boite de sardines. Souvent même, il s'arrête sans prévenir à Goussainville,  plusieurs stations avant sa destination.


Or tous ceux qui sont amenés à discuter avec la SNCF savent combien il est difficile de convaincre cette vénérable institution à changer sa manière de gérer cette ligne et particulièrement lors des incidents à répétition dont les usagers sont victimes 

Il faut lancer une véritable concertation entre les associations d'usagers, la région Ile de France, la SNCF, le STIF, les conseils départementaux concernés et la communauté d'agglomération Roissy-Pays de France,  pour élaborer une nouvelle politique des transports en commun ayant une vue globale sur ce territoire du nord-est de l'île de France.

Aucun sujet tabou ne devra être écarté:

- les modalités de régulation du RER D en bout de ligne;
- trouver, en cas d'incidents, d'autres transports de substitution que les bus de remplacement qui sont trop lents et surtout mis en place beaucoup trop tardivement;
- créer et gérer des sites de covoiturage de dépannage;
- créer des liaisons transversales régulières entre les gares des lignes B et D à faible empreinte environnementale  (liaison par téléphérique notamment);
- remplacer le projet de  ligne LGV Roissy-Picardie ruineuse compte tenue de la faible fréquentation attendue, par une ligne TER reliant les lignes D et B via  Fosses et/ou Louvres;
-  prévoir des transports à la demande efficaces qui tiennent compte des horaires décalés auxquels sont malheureusement soumis certains  personnels;
- renoncer à l'augmentation du coût prix du « Pass Navigo unique» annoncée par la région Ile de France;
- réfléchir avec les municipalités concernées aux reports de trafic d'une gare à une autre, liés aux politiques de stationnement des communes riveraines.

jeudi 9 février 2017


Promouvoir l'agriculture bio dans le val d'oise et en Ile de France


Le Val d'oise est le seul  département qui a vu le nombre d'agriculteurs bio baisser entre 2014 et 2015! Et la région Ile de France, dans son ensemble, est à la traîne, alors que c'est une des régions où la demande est la plus forte.  Partout ailleurs, le nombre d'agriculteurs bio augmente, même si c'est à un rythme plus faible que celui de la consommation. Alors, ne serait-il pas possible d'installer des maraichers, des céréaliculteurs et des éleveurs bio sur le triangle de Gonesse plutôt que d'y créer une station de ski dévoratrice d'énergie fossile ?
Pour en savoir plus sur  le potentiel de l'agriculture bio: http://www.pactebio2017.com/
L’agriculture et l’alimentation bio peuvent devenir un secteur économique stratégique. La France est en effet en mesure de devenir, d’ici 2022, le 1er pays consommateur de produits bio en Europe. La bio fournit déjà plus de 100 000 emplois dans les fermes, le conseil, la transformation et la distribution spécialisée et elle pourra encore créer des   dizaines de milliers d’emplois non délocalisables dans les années à venir. Mais pour pouvoir répondre à la demande croissante et rendre la bio plus accessible à nos concitoyen.ne.s, 20% des surfaces agricoles devraient être cultivées en bio en 2022 (contre 6% seulement aujourd'hui), ce qui serait tout à fait possible si elle pouvait bénéficier des aides de la politique agricole commune versées aujourd'hui essentiellement à l'agrochimie polluante.


mercredi 8 février 2017

Du bio dans les cantines de nos écoles ?

Le SIRESCO qui  approvisionne les cantines des écoles municipales de Fosses et de nombreuses autres communes voisines, fait partie des quatre sites pilotes de «restauration responsable» en collaboration avec la Fondation Nicolas Hulot. Leur méthode part d’un état des lieux  sur les approvisionnements, le gaspillage et déchets, les locaux et le matériel, les éco-gestes, le bien être alimentaire…
Je soutiens globalement cette  démarche entamée par le SIRESCO et je souhaite voir prochainement dans nos cantines émerger de vraies initiatives sur le gaspillage alimentaire et les éco-gestes. L’ADEME dans un rapport récent sur le gaspillage alimentaire situe en effet  le gaspillage alimentaire dans les cantines entre 150 et 200 grammes par jour, soit entre 14 et 21 tonnes par an, soit l’équivalent d’un budget situé entre 45.000 et 60.000 € par an, pour l’ensemble des cantines de Fosses.
Coté qualité de l'alimentation, ce syndicat intercommunal a introduit 14.36 % de bio dans ses menus en 2015. C'est bien mieux que les moins de 4% de la nourriture servie aujourd’hui dans les cantines nationales, mais il aurait été possible d'aller beaucoup plus loin, jusqu'à au moins 25% d'aliments biologiques produits localement. L’assemblée nationale a adopté fin 2016 un seuil de 20% d'aliments bio et locaux en restauration collective que le Conseil Constitutionnel, saisi par des parlementaires réactionnaires, a fini par censurer
Il est pourtant nécessaire de généraliser l'alimentation bio dans nos cantines pour lutter contre la malbouffe et la centaine de pesticides cancérogènes ou reprotoxiques qu'ingèrent nos enfants à leur insu. Il en va de la préservation de l'environnement, de la santé et de l'avenir de nos enfants.