Au coté des "gilets verts"
Depuis une trentaine d'années, les
constructeurs automobiles et nos gouvernements successifs ont tout
fait pour encourager l'achat de véhicules diesel. Le mouvement de
colère des « gilets jaunes»
était donc prévisible, car cette mesure touche non seulement les
transporteurs routiers mais aussi de nombreux automobilistes qui ont
besoin de leur voiture pour aller travailler ou faire leur course,
sans avoir de ressources suffisantes pour acheter une nouvelle
voiture.
Pour autant, l'alignement de la
fiscalité du diesel sur l'essence est à terme nécessaire pour
qu'on puisse respirer un air pur dans nos rues et les mesures
annoncées par Edouard Philippe pour éviter que le mouvement de
colère des gilets jaunes ne prenne de l'ampleur ne sont que des
palliatifs à très court terme qui ne règlent ni la question de la
justice fiscale, ni celle de la transition climatique vers moins de
pollution et moins d'émission de CO2.
Au coté des "gilets verts", appelons donc l'Etat à entièrement
compenser cette mesure pour aider les ménages les plus modestes à
remplacer leur voiture diesel par un véhicule aussi propre que
possible. C'est à la fois une question de justice sociale et
environnementale.
Par ailleurs, cette mesure qui
s'applique aux particuliers doit aussi s'appliquer à tous les modes
de transport, y compris au kérosène des avions et au fuel lourd des
supertankers et autres paquebots géants.
Enfin, ces taxes doivent servir en
priorité à améliorer l'efficacité des transports publics et à
développer des modes de mobilité douce, durables, partagés et
respectueux de l'environnement. Comme, par exemple, pour notre
territoire :
- une véritable rénovation de la ligne D du RER et la création d'un arrêt des TER Picardie-gare du nord ou du projet de liaison Roissy-Picardie, en gare de Fosses.
- le financement d'un plan vélo ambitieux en vue de créer de véritables domaines cyclables entre les communes avoisinantes.